Comprendre un mémoire nécessite de saisir la logique sous-jacente à l’examen et à l’interprétation des données, c’est le rôle du modèle d’analyse. Qu’il soit qualitatif, quantitatif ou mixte, ce cadre méthodologique structure votre traitement de l’information pour répondre à votre problématique. Dans cet article, notre équipe d’experts en rédaction de mémoire vous explique ce qu’est réellement un modèle d’analyse. Vous découvrirez également les méthodes les plus utilisées et orienter vos réflexion grâce à des exemples concrets.
📌 Comprendre le modèle d’analyse d’un mémoire
Le modèle d’analyse de mémoire est un outil méthodologique qui permet d’organiser et de structurer votre travail de recherche. Il définit la manière dont vous allez traiter vos données, interpréter vos résultats et relier vos observations à votre problématique. Son utilisation donne une ligne directrice à votre raisonnement et assure que votre projet reste cohérent et rigoureux du début à la fin.
Formulation et structuration des hypothèses
La première étape du modèle aide à formuler des hypothèses. Autrement dit, vous définissez les réponses provisoires aux questions soulevées par votre problématique. Les hypothèses doivent être précises, vérifiables et directement liées aux objectifs de votre étude.
Cette étape est très importante, car elle oriente l’ensemble du travail de recherche et prépare le terrain pour l’analyse des données.
Conceptualisation et élaboration des concepts
La deuxième étape du modèle porte sur la conceptualisation, c’est-à-dire la construction des concepts. Elle consiste à définir les notions clés de votre étude et à préciser leur rôle dans votre analyse. Cette démarche permet de mettre en lumière les idées principales et d’établir un cadre théorique solide qui soutiendra vos résultats.
Une bonne conceptualisation assure que vos observations et conclusions s’inscrivent dans une logique cohérente et rigoureuse, facilitant ainsi la lecture et la compréhension de votre travail.
📚 Les principaux types de méthodes d’analyse pour un mémoire
Il existe plusieurs méthodes pour examiner et interpréter les données dans le cadre d’un mémoire. Chacune présente des spécificités propres et peut être adaptée selon le sujet, la problématique et le type de travail de recherche que vous réalisez.
La méthode horizontale
Cette méthode est la plus utilisée dans les méthodes d’analyse pour un mémoire. Elle consiste à comparer plusieurs cas ou unités d’observation sur des critères identiques afin de repérer des similitudes, des différences ou des tendances communes. L’analyse horizontale est particulièrement adaptée lorsque vous souhaitez mettre en évidence des patterns généraux ou analyser l’évolution de plusieurs phénomènes dans un même cadre.
Par exemple, si vous menez un travail de recherche sur les pratiques pédagogiques dans trois écoles différentes, l’analyse horizontale vous permettra de comparer chaque école sur des critères tels que l’organisation des classes, les méthodes d’enseignement et les résultats des élèves. En observant ces points de comparaison, vous pourrez dégager des tendances générales et identifier des éléments communs ou spécifiques à chaque établissement.
La méthode verticale
La méthode d’analyse verticale s’intéresse à l’étude approfondie d’un seul cas ou d’une seule unité d’observation. Contrairement à la méthode horizontale, elle ne compare pas plusieurs éléments entre eux, mais examine en détail toutes les dimensions d’un phénomène pour en comprendre le fonctionnement et les spécificités. Cette approche est utile lorsque l’objectif est d’analyser un contexte unique de manière exhaustive.
Si nous prenons l’exemple d’une recherche portant sur l’implantation d’un programme éducatif dans une école spécifique, l’analyse verticale permettra d’étudier la structure du programme, son déroulement, les réactions des enseignants et des élèves, ainsi que les résultats obtenus.
Étudier les politiques publiques
L’analyse des politiques publiques consiste à examiner en détail les décisions et les actions mises en place par les autorités publiques afin d’évaluer leur impact et leur efficacité. Cette méthode permet de comprendre comment les politiques sont conçues, appliquées et perçues par les différents acteurs concernés.
Pour appliquer cette méthode, il faudra collecter des informations variées :
À titre illustratif, dans un mémoire portant sur les mesures éducatives nationales, vous pourrez comparer les objectifs des programmes, leur mise en œuvre dans différentes régions et les résultats obtenus, afin d’identifier les réussites et les limites des politiques étudiées.
Analyser les discours
L’analyse de discours vise à étudier la manière dont un message est formulé, structuré et interprété. Cette méthode ne s’intéresse pas seulement au contenu d’un texte ou d’une intervention orale, mais aussi à ce qu’il sous-entend : les intentions, les stratégies rhétoriques, les valeurs mobilisées ou encore les rapports de pouvoir qu’il met en scène.
Pour l’utiliser dans un mémoire, vous pouvez vous appuyer sur différents supports :
Par exemple, si vous analysez plusieurs prises de parole d’une institution, il sera pertinent d’observer comment elle parle d’un même sujet au fil du temps, quels mots reviennent le plus souvent, quelles notions sont mises en avant ou au contraire évitées. Ce travail permet d’identifier des évolutions de position, des contradictions ou des éléments de langage récurrents qui éclairent les enjeux sous-jacents.
La pyramide de Maslow
Plutôt que d’aborder immédiatement la théorie, il est souvent plus parlant de partir d’une situation concrète. Imaginez, par exemple, une étude portant sur la motivation des étudiants en première année d’université. Certains se sentent dépassés, d’autres sont très engagés, et d’autres encore ont du mal à trouver du sens à leur formation. La pyramide de Maslow permet justement de comprendre ces différences en hiérarchisant les besoins humains.
Ce modèle repose sur cinq niveaux :
Dans un mémoire, il peut servir à analyser le comportement d’un groupe, à comprendre les facteurs de motivation ou à déterminer ce qui freine l’implication d’un public.
S’il s’agit d’une étude portant sur des étudiants rencontrant des difficultés financières ou un manque de stabilité émotionnelle, ces derniers auront plus de mal à se projeter vers des objectifs d’accomplissement. Cette grille de lecture offre donc un cadre bien défini pour interpréter des situations où les motivations et les obstacles sont multiples.
La matrice SWOT
Pour introduire la matrice SWOT, il est utile de rappeler qu’elle est souvent utilisée lorsque l’on souhaite obtenir une vision synthétique d’une situation. Que vous étudiez une organisation, un projet, une politique publique ou même un profil professionnel, cette méthode permet d’organiser rapidement les éléments clés afin de dégager une lecture stratégique de l’ensemble.
La matrice se structure autour de quatre dimensions : les forces et les faiblesses, qui relèvent du contexte interne, puis les opportunités et les menaces, qui concernent l’environnement externe. Dans un mémoire, vous pouvez l’utiliser pour évaluer une association, analyser la position d’une entreprise dans son secteur ou comprendre les enjeux d’un programme éducatif.
À titre d’exemple, dans l’étude d’un dispositif social local, vous pourriez mettre en lumière ses points forts (proximité avec les bénéficiaires), ses limites (manque de financement), son potentiel d’évolution (soutien politique croissant) et les risques auxquels il est exposé (baisse des subventions).
L’analyse PESTEL
Avant d’utiliser cette méthode dans un mémoire, il faut garder en tête qu’elle sert principalement à comprendre l’environnement externe d’un phénomène. L’analyse PESTEL permet d’étudier successivement les facteurs Politiques, Économiques, Socioculturels, Technologiques, Environnementaux et Légaux qui influencent votre objet d’étude.
Cette approche est particulièrement utile lorsque vous travaillez sur un sujet sensible aux dynamiques institutionnelles ou aux évolutions sociétales.
Dans un mémoire portant, par exemple, sur le développement d’un service numérique dans une collectivité, le PESTEL vous aidera à identifier les contraintes réglementaires, les avancées technologiques qui facilitent l’usage du service, les attentes du public, ou encore les conditions économiques pouvant influencer sa mise en œuvre.
Le modèle des 5 forces de Porter
Cette méthode est particulièrement appréciée lorsqu’il s’agit d’évaluer le niveau de concurrence autour d’un secteur ou d’un service. Le modèle des 5 forces de Porter permet d’examiner les dynamiques qui influencent la performance d’un acteur :
Dans un mémoire, cette approche devient pertinente dès que vous analysez un marché, un dispositif ou une organisation confrontée à une concurrence directe ou indirecte.
Si votre étude porte sur une jeune entreprise proposant un service d’apprentissage en ligne, les pistes intéressantes à explorer seraient la pression exercée par les plateformes déjà installées, les barrières à l’entrée pour de nouveaux acteurs, les attentes des apprenants, ou encore les alternatives gratuites disponibles.
La recherche-action
La recherche-action constitue une approche intéressante lorsque vous souhaitez produire des connaissances tout en participant directement à la transformation d’un terrain. Elle repose sur un va-et-vient constant entre l’observation, l’expérimentation et l’ajustement progressif des actions menées. Cette méthode est souvent choisie par les étudiants qui travaillent au sein d’une structure (association, école, entreprise) et qui veulent analyser un phénomène tout en contribuant à son amélioration.
Dans le cadre d’un mémoire, elle peut être utilisée pour étudier l’impact d’un nouveau dispositif, tester une procédure ou accompagner un changement organisationnel. La démarche implique généralement de définir un problème concret, d’agir en collaboration avec les acteurs concernés, puis d’évaluer les effets des actions réalisées. Vous pouvez par exemple examiner l’efficacité d’un atelier mis en place pour améliorer l’engagement des élèves, en observant les réactions, en ajustant le format, puis en analysant les résultats obtenus.
Si vous voulez allez plus loin, lisez notre article qui donne des conseils pour la rédaction d’un mémoire.
L’étude de cas
L’étude de cas est une méthode d’analyse qui consiste à examiner en profondeur une situation, une organisation, un événement ou un individu afin d’en comprendre les mécanismes internes. Elle permet de saisir la complexité d’un phénomène en le replaçant dans son contexte réel, ce qui en fait une approche très appréciée pour les mémoires nécessitant une compréhension détaillée des dynamiques locales.
Cette méthode convient particulièrement lorsque vous souhaitez décrire un fonctionnement précis ou observer l’impact d’un dispositif dans un environnement particulier. Par exemple, votre travail consiste à analyser l’implantation d’un nouveau protocole au sein d’un service hospitalier.
En optant pour une étude de cas, vous étudiez les pratiques des professionnels, les réactions des patients, les contraintes organisationnelles et les résultats obtenus. L’intérêt de l’étude de cas réside dans sa capacité à montrer comment un phénomène se manifeste concrètement, en révélant nuances, interactions et spécificités que d’autres approches plus globales ne permettent pas toujours de percevoir.
Quel que soit le modèle d’analyse, vous pouvez contacter notre équipe pour une assistance sur mesure. Découvrez ici nos tarifs pour la rédaction de mémoire.
📝 Exemple concret d’analyse du problème de votre mémoire
Pour illustrer le processus, voici un exemple complet, structuré et facile à transposer à n’importe quelle analyse du problème dans un travail universitaire.
Motivation et cadre général
Une université souhaite améliorer l’accompagnement des étudiants de première année, car un taux d’abandon inhabituel a été constaté au cours des deux dernières rentrées. Un étudiant en Master est chargé de réaliser une étude pour comprendre les raisons de ce phénomène.
Des entretiens préliminaires menés auprès de plusieurs groupes d’étudiants montrent que beaucoup se sentent dépassés par le rythme, manquent d’orientation méthodologique et hésitent à solliciter les services d’aide mis à leur disposition. Certains expliquent également qu’ils n’arrivent pas à concilier emploi du temps universitaire et contraintes personnelles.
Ces premiers retours justifient pleinement la recherche : ils révèlent une situation problématique qui affecte la réussite académique et met en lumière des insuffisances dans l’accompagnement institutionnel.
Cadre contextuel
Depuis cinq ans, l’université a mis en place divers dispositifs pour soutenir les primo-entrants : séances de méthodologie, tutorat entre pairs, ateliers d’organisation, permanences psychologiques. Toutefois, une enquête interne publiée en 2023 a montré que seuls 28 % des étudiants utilisent réellement ces services.
Par ailleurs, plusieurs enseignants soulignent dans leurs rapports semestriels que les étudiants éprouvent de grandes difficultés à structurer leurs révisions et à identifier leurs priorités.
La littérature scientifique confirme ce constat : selon plusieurs études, les étudiants abandonnent fréquemment lorsqu’ils manquent de stratégies d’apprentissage, d’autonomie et de repères dans leur nouveau cadre d’études. Ces travaux soulignent aussi qu’un accompagnement personnalisé en début d’année améliore fortement la persévérance et la réussite académique.
Délimitation du sujet et justification
La recherche ne portera pas sur l’ensemble des facteurs possibles mais se concentrera exclusivement sur la manière dont les dispositifs d’aide universitaires sont perçus, compris et utilisés par les étudiants de première année.
Elle ne prendra pas en compte :
Cet angle précis permet de répondre à une question à la fois réaliste et utile : comment améliorer l’usage des ressources d’accompagnement déjà existantes. Les résultats seront directement exploitables par l’établissement pour adapter ses outils, renforcer les actions efficaces et corriger les faiblesses repérées.
Problème central identifié
Les étudiants de première année connaissent mal les dispositifs de soutien, les utilisent peu, et ne disposent pas de méthodes suffisantes pour gérer leurs apprentissages. Cela crée un sentiment de décrochage progressif, qui débouche parfois sur l’abandon.
Objectif de la recherche
L’objectif est de comprendre :
La finalité est de proposer des recommandations concrètes que l’université pourra mettre en place dès l’année suivante : meilleure communication, séances obligatoires d’initiation méthodologique, renforcement du tutorat, accompagnement individualisé ou encore simplification des services existants.
Pour aller plus loin, vous pouvez également consulter notre article sur les erreurs à éviter lors de la rédaction d’un mémoire et qui peuvent biaiser cette démarche d’analyse.
👨🏻💻 En bref
Chaque modèle d’analyse de mémoire possède ses propres logiques : études de cas, approches théoriques, analyses comparatives, enquêtes de terrain, etc. Leur utilisation dépend du sujet, de la problématique et du niveau d’exigence attendu.
Pour choisir la méthode la plus adaptée et structurer un travail cohérent, vous pouvez compter sur notre service d’aide à la rédaction d’un mémoire de bachelor qui vous guide pas à pas, du choix du modèle jusqu’à la mise en forme finale.

❓ FAQ
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Lucie Martin



